A bout de souffle (Partie 2)

Série de photographies dénonçant l'utilisation excessive et le rejet dans la nature du plastique

Et si c'était nous. Et si c'était à notre tour d'être à leur place.

Je ne compte plus le nombre de photos où j'ai pu voir une tortue prise au piège dans un emballage plastique ou un oiseau le bec bloqué dans un bouchon de bouteille. Et c'est bien le fait de ne plus compter et de m'être habituée à voir ce type d'images qui m'attriste. L'habitude mélangée à la banalité revient à considérer comme normale une situation qui ne l'est pas et qui ne devrait pas l'être. Alors aujourd'hui je te propose d'inverser les rôles.

A bout de force, après avoir parcouru plusieurs dizaines de kilomètres en te débattant, tu t'es échoué sur cette plage. Ta liberté ? Tu l'as perdu le jour où tu as rencontré ce bout de plastique qui dansait au milieu des vagues et qui t'a enlacé dans cette mer agitée. Tu finiras ta vie ici, étendu sur le sable chaud, réchauffé par les rayons du soleil. Ta mort ne sera qu'une parmi tant d'autres. Les auteurs de celle-ci ne seront pas punis. Mais qui punir et pourquoi ? La personne qui a jeté ce bout de plastique dans la nature n'aurait jamais pensé tuer un être vivant, non ? En réalité, nous sommes tous coupables.

On assiste aujourd'hui à un véritable massacre de l'espèce animale, auquel nous participons tous un peu chaque jour, sans le vouloir.

Mais si c'était nous les prochains, nos manières d'agir seraient-elles les mêmes ?